Comme vous le savez, je préfère de loin le bivouac « au ras des pâquerettes » à la tente. Je vous présente mon matériel de bivouac utilisé chaque été depuis 8 ans sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle : matelas gonflable (Therm-a-Rest), sac de couchage (Millet) et sac de bivouac (Mammut).
Je vous entends déjà hurler à la vue des marques et des prix de mon matos. C’est vrai, le bivouac, et en particulier le bivouac avec du matériel léger, cela représente un sacré budget. Personnellement, j’ai investi dans mon matériel année après année. Et j’ai réalisé que ces articles chers sont aussi beaucoup plus durables que ceux d’une enseigne bleue bien connue. J’ai le même sac à dos (Deuter) et le même sac de couchage (Millet) depuis 8 ans, et je compte bien continuer à les utiliser de nombreuses années encore.
En bonus, une vidéo avec montage et démontage, rien que pour vous !
Le matelas gonflable
- Therm-a-Rest NeoAir XLite Small
- Poids : 230 g | Longueur : 119 cm | Largeur : 51 cm
- Prix : 130 EUR environ (dépend de la taille)
J’ai d’abord utilisé un tapis de sol gonflable « ProLite » de la marque Therm-a-Rest. Ce tapis était très résistant et j’avais trouvé un modèle ultra-court (pas besoin de matelas sous les jambes, pas vrai ?). Ce modèle est malheureusement épuisé, et en taille normale, le matelas roulé prenait trop de place dans mon sac à dos.
J’ai alors « craqué » pour le modèle NeoAir XLite Small de Therm-a-Rest. Un gros investissement (près de 140 EUR) pour un matelas plus léger, super compact, épais mais… très fragile ! Le bivouac sur le sol ne lui convient pas, à moins d’avoir une bâche en plus. Résultat : un trou dès le 3ème jour ! J’ai heureusement trouvé un gentil cycliste qui m’a réparé le précieux matelas avec une rustine. Depuis, je me balade à pied avec des rustines de vélo dans mon sac !!!
Le défaut de ce matelas, mais c’est ce qui fait son confort, c’est qu’il contient beaucoup d’air. Il faut souffler entre 25 et 30 gros coups pour le gonfler et, croyez-moi, après une journée de marche et un petit (?) verre de vin dans le nez, ce n’est pas toujours évident.
Actuellement, est-ce dû au trou ou à une fuite, le matelas se dégonfle de moitié durant la nuit. Si on dort sur un sol dur, il faut donc le regonfler une fois par nuit, ce qui est moyennement agréable.
Mais le minuscule encombrement et le bon confort feront vite oublier ces petits inconvénients. Reste le prix, très élevé, surtout dans les grandes tailles.
Le sac de couchage
- Millet « Camp de base » 1000
- Température de confort (à l’achat) : 3 à 8°C
- Longueur : 185 cm | Duvet 90/10 320 gr | Poids : 1000 gr
- Prix : autour de 180 EUR (en 2009)
Mon premier « gros achat » pour le chemin, et je ne l’ai jamais regretté. C’est un vrai duvet Millet, pas ultra-chaud mais pas trop léger non plus : les nuits sont parfois fraîches en haut de la Meseta. La fermeture éclair permet de l’ouvrir complètement en cas de forte chaleur, mais avec les plumes, on a rarement trop chaud.
Je l’ai testé la première fois en Allemagne, dans une cabane. Il gelait tout autour et j’ai pu dormir. Mais après 8 ans d’utilisation intense (2 mois par an minimum), je dois reconnaître que le sac a perdu de sa capacité calorifique. En-dessous de 10°C, cela devient peu agréable. J’ai hésité à acheter un nouveau sac mais à la vue des prix, j’ai préféré opter pour un sursac de bivouac.
Un excellent truc pour raplatir votre sac de couchage en duvet : une poche sous-vide. Cela permet de le glisser dans le sac à dos, contre votre dos, plutôt que de faire une grosse boule qui prend presque tout l’espace disponible. Et en plus elle est étanche en cas de pluie. J’avais trouvé une chouette poche sous-vide dans une enseigne bleue bien connue, mais elle a fini par percer (eh oui, le bon marché ne dure jamais longtemps). Je n’en trouve plus sauf en grandes tailles, trop hautes pour mon sac de 28 litres.
La housse de protection (sac de bivouac)
- Mammut Sphere Bivi
- Poids : 310 g
- Prix : 80 EUR environ
Il y a certainement une subtile différence entre une « housse pour sac de couchage » et un « sac de bivouac », peut-être sa résistance à l’eau. J’ai opté pour le sursac le plus léger de la marque Mammut, car de toutes façons, je ne couche pas dehors si il pleut, je me trouve un abri !
Mon sac de couchage Millet a perdu des plumes avec les années, et plutôt que d’acheter un nouveau duvet, j’ai préféré ajouter une couche de protection. J’ai regretté de ne pas l’avoir fait plus tôt car le sac de bivouac présente de nombreux avantages :
- Protection contre la poussière et la boue (je couche parfois dans des endroits bof bof, je l’avoue)
- Coupe-vent (je n’ai pas de tente, donc le vent, c’est froid à travers les plumes du sac)
- Protection contre la rosée du matin (galère de porter un sac de couchage humide jusque midi, et il ne faut pas oublier de le sécher en cours de journée)
- Plusieurs degrés de gagnés (5 ou 6°C au moins) pour un poids minimum
- Si il fait super chaud, je ne l’utilise simplement pas, plutôt que d’avoir un sac trop chaud.
Et vous, quels sont vos secrets pour un bivouac en toute liberté ? Utilisez-vous d’autres accessoires ? Avez-vous des astuces à partager ? Laissez-moi un commentaire, merci !
Tu as été mon premier « bag coach » quand je me suis élancée vers St Jacques.
Très efficace.
Moi, je ferme tous mes truc à plume dans un ziploc avec glissière. Je tasse, tasse, tasse en faisant échapper l’air et je zippe.
J’entoure un bracelet élastique autour pour alléger la pression. Quand c’est percé, je change….
Merci pour tous ces conseils précieux !
« je ne couche pas dehors si il pleut, je me trouve un abri ! » Voilà évidemment la phrase clé. Parfaitement compréhensible et applicable sur les chemins de Saint-Jacques. Dans ce cas, en effet, pour la rosée, une simple housse de protection suffit. Par contre, si on commence à faire un autre genre de randonnée, disons un peu plus aventureuse et en pleine nature, alors, une tente légère, genre tarptent, n’est pas du luxe si on veut éviter la joie de devoir se lever et s’habiller sous la pluie…
Par contre, pour le matelas gonflable, j’utilise le même que toi : pour le gonfler, il suffit de ne pas être pressé et de respirer normalement en expirant dans la pipette sans effort. Il faut un peu de temps, mais ce n’est pas ça qui manque quand on bivouaque en chemin…
Ohhhh génial cette RadioCamiNo !
J’ai juste une question à 100 g…Où mets tu ton sac à dos pendant la nuit lorsque tu dors dehors ?
Je le pose à côté de moi avec son sursac si il fait humide 🙂