Coup de gueule aujourd’hui sur le blog… où je vais aborder un sujet tabou et vous révéler une part de ma vie très très intime. Mais ce sera pour la bonne cause, je l’espère, car j’en ai vraiment ras-le-bol de voir notre beau chemin de Saint Jacques défiguré par d’immondes taches blanches : le papier toilette et les mouchoirs en papier laissés par les marcheurs et marcheuses, souvent en plein milieu du sentier, sans aucun respect pour les sites d’exception où ils ont dénudé leur postérieur et abandonné leurs déchets.
Voici un site celte sacré, et un magnifique sentier d’Aubrac, défigurés par le papier toilette. J’aurais pu faire des centaines de photos comme celles-là. Et je ne vous décris pas le chemin entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux. Ce jour-là, prise d’une envie subite… de faire une bonne action, j’ai rempli un grand sac plastique de papiers ramassés sur le chemin. J’ai dû arrêter avant le col de Roncevaux, mon sac était plein à craquer !
Biodégradable ? Et alors ?
Certes, le papier toilette est biodégradable (il met entre 2 semaines et un mois pour se décomposer dans la nature, source : Consoglobe). Les mouchoirs en papier, quant à eux, mettent 3 mois pour disparaître.
Le problème est que 10.000 randonneurs (chiffre approximatif) passent chaque année sur le GR 65, et 10 fois plus sur le Camino en Espagne. Si 1000 personnes déposent chaque mois leur bout de papier 4 à 8 fois par jour, faites le compte… Et c’est malheureusement ce qui est en train de se produire, le nombre de papiers abandonnés ne cesse d’augmenter.
Pourtant, des solutions simples existent !
Les toilettes publiques
Dans chaque petit village de France, on trouve, près de la mairie ou de l’église, des toilettes publiques ouvertes et souvent fort propres. Les bonnes vieilles « toilettes à la française » ont pratiquement disparu, et vous trouverez des lieux d’aisance bien plus confortables que les fourrés pleins de ronces et de moustiques.
Emporter son papier sale
Si vous pensez à emporter du papier toilette avec vous, pensez aussi à une poche en plastique où vous le mettrez après usage, pour le jeter dans une poubelle au gîte le soir. Cela deviendra un réflexe aussi évident que de reboutonner son pantalon.
Personnellement, j’emporte chaque matin un papier essuie-tout ou un mouchoir, que j’utilise plusieurs fois sur la journée, et qui tient replié dans ma poche, toujours la même.
Se passer de papier toilette
Nos amis turcs et indiens n’ont pas de papier, et se débrouillent très bien avec un peu d’eau et leur main gauche. Mais je peux comprendre que cela demande un peu de détachement pour les Occidentaux hygiénistes que nous sommes…
La lingette lavable (wander wipe)
Inventée par une Betty, une grande randonneuse. On utilise ce tissu la journée à la place du papier toilette, on le laisse sécher au soleil et à l’air, accroché au sac, on le lave quand on peut (si possible pas dans une rivière). On peut aussi l’utiliser pour la maison, en mode zéro déchet. En plus, il est joli ! Ne pas oublier d’acheter le clip rétractable pour l’utiliser sans le décrocher du sac.
Achat en ligne sur https://wanderwomangear.com
Le protège-slip (lavable)
Cette technique concerne surtout les dames (je n’ai pas souvent vu de papier toilette dans les urinoirs). Il suffit de mettre, le matin, un protège-slip, qui absorbera les « petites gouttes » et vous fera gagner un temps précieux lors du rhabillage. Vous le jetterez (pas très écologique) ou vous le laverez le soir, car c’est ncore mieux de le prévoir en mode « zéro déchets ».
Achat en ligne sur https://larenarde.be
J’espère que cet article contribuera à une prise de conscience que le chemin est un lieu sacré, et qu’il mérite toute notre attention.
moi aussi, ça m’a agacé
dans le fameux livre
un truc très simple : enterrer sous des feuilles, des cailloux
hyper facile
sinon
en effet
j’ai bien apprécié les toilettes publiques
mais j’ai parfois fait des étapes sans voir aucun village… (périgord, changements d’itinéraire sur la voie de Vézelay)
Bonjour à tous les Cheminants ou comme moi, futurs. Je ne suis pas encore pèlerin mais pratiquant de la moyenne et haute montagne et en montagne, allant de refuge en refuge, nous avions sur nous, même en ma qualité de non fumeur, un briquet. Il suffit avec précautions prises, (pour les alentours et les feux) de brûler son papier. Je vous assure que cela est pratique, propre et responsable.
Pour ma part, j’ai prévu, malgré ses 25gr supplémentaires de l’incorporer dans mon sac!!! Bon cheminement et bonnes pensées à tous. JeanLouiS de Combrit en Finistère.
Bonjour,
j’ai marcher 10 jours en 2012- en partant de chez moi jusqu’au Puy en Velay – aller retour- pour voir si mes genoux tiendraient-
J’ai été très choquée de voir tous ces papiers (de toilette, mouchoirs à jeter) joncher le chemin. J’avais la solution d’un petit sac plastique.
Je vais repartir au mois de mai pour un genève-santiago
et l’astuce du briquet, j’adhère complètement. : D
Chère Josette,
Connaissez-vous le blog de Chris ?http://moncheminverscompostelle.over-blog.com/. Chris habite pas loin de chez vous, je pense, et vous pourriez fort bien vous croiser cet été sur le chemin…
Où habitez-vous ?
N’hésitez pas à contacter Chris de ma part 🙂
Bien amicalement,
Sylvie
C’est malheureusement ce qui arrive quand les gens font des choses par effet de mode ou exploit sportif. Ce ne sont pas forcément des contemplatif(ves) ni des amoureux(ses) de la nature. Je peste sans arrêt contre ce phénomène de pollution des chemins de randonnées. Que faire à part se transformer soi-même en éboueur de la nature. Les éduquer .. elles et ils sont bien trop nombreux.
j’adhère à ces propos ……
respecter la nature, c’est tout de même élémentaire.
🙂
Bien d’accord avec toi, Sylvie. Ces monceaux de papier toilette sont un scandale. Qui voudra bien lancer une campagne de communication contre ces ordures afin de sensibiliser le public ? (c’est relativement facile : un dépliant et une affichette dans chaque office de tourisme, dans chaque refuge et dans chaque crédencial…)
En promenade, j’emporte toujours un briquet pour brûler le papier toilette.
mais alors le chemin de saint jacques est jonché de pécul??? mais alors comment cheminer en paix au milieu des immondices des « pseudo pèlerins »?
Je pense prévoir faire mes besoins dans les bois quand je ne pourrais pas faire autrement. En faisant un trou et le recouvrant après.
Bonjour
pour eviter un maximum le papier jetable ,j’ai dans une poche un mouchoir en tissu (pour me moucher ou essuyer les mains)et oui ils existent encore! et dans l’autre poche un petit sac plastique avec un autre mouchoir en tissu (pour essuyer les petites gouttes de pipi)et le soir lessive
Bien sur PQ quand meme pour le reste (pas encore prete a faire comme les hindous)
En été, je séjourne souvent dans une ancienne ferme située près du chemin. Pas de toilettes autour et les gens doivent utiliser la nature. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les randonneurs marchent pendant trois heures de plus lorsque l’envie est forte. Heureusement, la plupart d’entre eux couvrent leurs déchets. Mais je vois souvent des culs blancs malgré les gens qui essaient de se cacher du mieux qu’ils peuvent. Ça doit être extrêmement gênant.