Mon premier « gros » investissement pour partir à Saint Jacques a été un sac de couchage en duvet Millet, me permettant de dormir dehors quelle que soit la température ou l’altitude. Un achat que je n’ai jamais regretté, bien au contraire !
Aujourd’hui, mon duvet a 9 ans et force est de constater qu’il a perdu, si pas ses plumes, une grande partie de son pouvoir chauffant. Voici mes critères pour choisir mon nouveau sac de couchage.
Des plumes ou du duvet, sans hésiter !
Le duvet est chaud, léger et se compacte bien. C’est le meilleur choix pour randonner léger en toute autonomie. Et puis c’est tellement confortable de se glisser dans ses plumes après une journée de marche !
Un sac de bivouac en option
J’utilise depuis peu un sur-sac de bivouac, utile pour gagner quelques degrés et protéger le sac de la rosée ou de la poussière.
Un duvet n’est jamais trop chaud !
La grosse erreur est de choisir un sac d’été parce que l’on part en été ou que l’on pense dormir en albergue chaque soir. En prenant un sac trop fin, vous excluez toute possibilité de bivouac. Et attention, même l’été, les nuits peuvent être fraîches, en particulier dans l’Aubrac et dans la Meseta.
Prenez un sac de couchage qui s’ouvre sur (presque) toute la longueur, ainsi vous pourrez l’ouvrir si vous avez trop chaud et vous le transformerez en couette lors de vos nuits à l’intérieur.
Quelle température de confort choisir ?
Comment lire les températures d’un sac de couchage ?
- la température de confort (8°C) est la température à laquelle une femme dormira confortablement sans vent ni humidité
- la température limite (3°C) est la température la plus basse à laquelle un homme adulte peut dormir sans sensation de froid
- la température extrême (-10°C) est celle en-dessous de laquelle une femme est en danger de mort par hypothermie.
Une température de confort de 8°C ne convient en bivouac que l’été, sans vent ni pluie
Mon choix pour le Chemin de Saint Jacques :
- Compostelle en juillet et août : beaucoup de possibilités de bivouac en plein air, par exemple dans les champs juste moissonnés. Choisir un sac avec une température de confort entre 4° et 8°C + sac de bivouac pour la rosée.
- Compostelle entre avril et octobre : bivouac sous abri dans des porches, cabanes,… Température de confort du sac entre -1° et 3°C + sac de bivouac pour le vent et pour gagner de la chaleur.
- Compostelle entre novembre et mars : Les gîtes sont le meilleur plan : ils sont peu fréquentés et la douche chaude n’est pas du luxe en cette saison. Sac de couchage avec température de confort entre 8 et 12°C (attention il n’y a pas toujours de couvertures dans les albergues et certaines ne sont pas chauffées).
Quel poids pour le sac de couchage ?
Une fois que vous avez déterminé votre température de confort, le poids du sac sera inversément proportionnel à son prix. L’idéal est un poids entre 900 et 1100 grammes. Si vous n’êtes pas grande (comme moi), pensez à un modèle « medium » ou court, pas besoin d’un sac de 2m10 !!!
Mes coups de coeur
J’ai adoré mon premier sac de couchage, un Millet « Camp de Base », qui a parcouru tous les chemins vers Saint Jacques en été. Il pesait 1100 grammes à l’achat. Sa température de confort de 8°C était un peu légère lorsqu’il y avait du vent ou si je dormais sur un sol froid. Après 8 années d’usage intensif, le sac a perdu une grande partie de son pouvoir calorifique. J’ai donc ajouté le sac de bivouac.
Mon nouveau sac de couchage est un « The North Face », Gold Kazoo, taille Medium. Sa température de confort est de 1°C et il pèse 900 grammes ! Je peux donc voyager en toute saison, y compris dans le nord de l’Europe, en moyenne montagne,… C’est peut-être un peu trop chaud pour Compostelle en été, mais comme il s’ouvre sur toute la longueur (ou même par le bas), je pense que je n’aurai jamais trop chaud.
Une couleur anti-taches
Vous l’avez compris, il m’arrive de dormir n’importe où ou presque, et j’utilise très intensivement mon duvet. J’évite donc les tons clairs, fort salissants. Je protège mon sac avec une housse ou un sac de bivouac, qui permet en outre de gagner quelques degrés de chaleur.
Par contre, à l’intérieur du sac, je n’aime pas les « draps de soie » (souvent synthétiques) qui me font transpirer la nuit.
Le duvet n’aime pas l’humidité
Si vous dormez en pleine nature, prévoyez un sur-sac qui le protègera de la rosée du matin (ou dormez sous un arbre !).
Votre duvet a pris l’humidité ? Ce n’est pas un drame mais pensez à l’aérer au soleil lors de votre pause de midi. Et protégez-le bien dans votre sac en cas de grosse pluie.
Le duvet n’aime pas (trop) la compression
Après avoir testé les sacs sous-vide de D… on (qui prennent l’air au bout de quelques semaines), j’utilise le sac de stockage et je comprime bien mon duvet quand je marche car mon sac à dos ne fait que 30 litres. De retour à la maison, je laisse mon sac reprendre tout son volume.
Peut-on laver un sac de couchage en duvet ?
Personnellement, je pense qu’il ne faut pas laver son duvet, raison de plus pour le choisir de couleur foncée et le protéger avec un sursac.
Si vraiment vous devez laver votre sac, Millet conseille un lavage en machine (programme délicat) avec des balles de tennis. Choisir une lessive spéciale duvet ou non agressive, rincer deux fois si nécessaire mais ne pas essorer. Sécher le sac à plat à l’air libre en le retournant régulièrement ou en sèche-linge avec un programme délicat.
Après 10 ans et de grosses déceptions, je reviens au synthétique !
Après un test sur le terrain de deux sacs de couchage, je suis désormais convaincue par le sac en synthétique pour la mi-saison et en été. Pour moi, le duvet, c’est terminé (sauf en hiver par temps froid et sec) ! Je vous explique pourquoi dans cette vidéo…
Quel est votre sac de couchage ?
Et vous, quel sac de couchage avez-vous choisi pour de longues distances vers Compostelle ? Etes-vous satisfait de votre achat ? Combien d’années a-t-il tenu ? Merci de laisser vos commentaires ci-dessous !
Pour ma part, j’en ai deux (des sacs de couchage).
– Le premier est un Warmth Boulder 450, annoncé à une TC de -2°C (mais que je ramènerai par expérience plutôt à 2 ou 3°). Il m’a suivi de Liège à Compostelle, avec un départ « dans le nooooord en mars, c’est dire 😉
– Le second, contre toute attente, est un NatureHike CW280 trouvé sur… Aliexpress. Et franchement, j’en suis extrêmement content ! Ultra light (570gr) et super compact, avec une TC de 8°c, je l’utilise en été et il est très confortable ( et pas cher).
PS : on pense ce qu’on veut de AliExpress, mais je trouve que NatureHike est vraiment une marque « à suivre ». Ils ont vraiment du bon matos, malgré que ça soit « made in China », et à des prix très compétitifs. J’ai aussi, par exemple, acheté un matelas gonflable (pas un auto-gonflant) ultra fin (5cm). Pas encore utilisé en condition réelle, mais de prime abord, il tient la route !
Merci pour ces bons filons !
J’utilise pour Compostelle, le Freetime Micropak 900.
880g pour +6 / -7 (en réalité plutôt +5 / -3), léger, il se compacte bien, ce qui permet de prendre un minimum de place dans le sac.
La chaleur est conservée durant le sommeil, la fermeture permet de réguler la température, bref un sac qui fait bien son office.
Effectivement, voilà que je découvre cette marque grâce à votre post, et ça semble très intéressant.
Le Nanopak 600D est également impressionnant dans ses caractéristiques ( +5/-15 pour 540 gr en canard)