Cette liste de recommandations m’a été inspirée par la lecture d’une lettre des évêques de la région du Puy-en-Velay, trouvée dans une petite église de l’Aubrac.
En préambule
Mon but est de témoigner, pas de donner des leçons ! Cet article figure dans la rubrique « Personnel » de ce blog. Il s’agit en effet d’une vision à laquelle j’adhère personnellement, et il n’est aucunement question de juger qui que ce soit, ni de donner des leçons de « bon ou mauvais pèlerin ».
Je peux par contre témoigner que j’ai vraiment ressenti la grâce du chemin en suivant le plus possible ces recommandations.
Comment recueillir le maximum de joie, de lumière et de liberté sur le Chemin ?
1. Etre jacquet, c’est vouloir atteindre Saint Jacques de Compostelle ou le Finisterre. Ce but exprime le désir d’apporter une dimension spirituelle à son chemin, de se rapprocher du Christ.
2. Si tu ne peux aller d’une seule traite à Compostelle, prévois des pèlerinages « d’approche » de deux semaines au moins, en veillant à terminer chaque étape dans un sanctuaire.
3. Marque ton départ par un temps de prière (messe, bénédiction, confession,…).
4. Ne pars pas sans faire la paix avec ceux contre qui tu as de la colère. Si la culpabilité te mine, fais d’abord un travail sur toi et tâche de te réconcilier ou de (te) pardonner.
5. Choisis la marche, effort simple, lent et patient, source de paix pour le corps et l’esprit. La marche permet une véritable contemplation. Marche paisiblement, régulièrement, sans recherche de performance.
6. Prends de longs moments où tu marches en solitaire, dans le silence du coeur qui écoute. Cherche un bon équilibre entre le silence, la solitude et les rencontres. Ne crains pas de partir seul.
7. Ne programme pas à l’avance ta cadence de marche et d’arrêts. Ainsi, tu seras souple et disponible pour te laisser conduire. Choisis ton hébergement dans la simplicité et la fraternité.
8. Dans la mesure du possible, porte ton sac. Allège-le : tu y gagneras en liberté, et dépouillement, et tu deviendras capable de porter celui des autres.
9. Découvre la simplicité du pèlerin sur ce chemin : équipement minimum et préparation simple, hébergement et nourriture modestes, étapes selon tes forces et ton rythme.
10. Dans ta tenue, tes paroles et tes gestes, sois discret et respectueux. Offre ton sourire, ton écoute et tes prières à ceux qui te voient passer et qui t’accueillent.
11. En chemin, rentre te recueillir dans les chapelles et les églises, fleuris les croix, chante et participe à la messe.
12. Contemple ! Garde une attitude de souplesse et d’accueil. Ainsi, la lumière, les paysages, les sons, les odeurs, les richesses du patrimoine, les rencontres, les événements de toute sorte pourront agir au plus profond de ton coeur.
13. Choisis des textes et des prières qui parlent à ton coeur. Arrête-toi pour les lire et les relire. Apprends par coeur et chante des chansons sur le chemin et dans les chapelles.
14. Fais totalement confiance à la Providence. Laisse-toi guider par elle. Ecoute ta voix intérieure. N’oublie pas que « le hasard, c’est Dieu qui voyage incognito ».
15. Ne t’inquiète pas et sois persévérant : c’est peu à peu, jour après jour, que l’on devient pèlerin.
Photo d’Elie dans la chapelle de Louis Revel qui accueille les pèlerins dans son refuge du Vernay en Savoie et qui m’a beaucoup inspirée pour cet article.
Merci ;o)
Tout simplement s’abandonner au chemin, être ouvert et dialoguer à trois ( Avec le prochain, soi et Dieu).
Super tes recommandations! Tu as été bien inspirée… Entièrement d’accord, avec une insistante un peu plus marquée sur l’ouverture à l’autre et l’Autre, la joie de la rencontre… Merci Sylvie!
Une fois de plus, Sylvie, j’adhère totalement à ta manière de cheminer, en complicité avec le créateur au travers sa création.
Cette félicité ou le souvenir de cette joie totale ne te quitteras plus et dès que tu auras posé ton sac à Santiago ou que tu pousseras la porte de ta maison, se posera la question: A quand le prochain camino?
Amicalement,
Charles-Henri
En attendant, je tourne en rond pour ne pas y arriver trop vite, à Santiago. Les chemins sont si beaux que je n’ai pas envie d’aller droit au but !
Chère Sylvie. Quelle sagesse…Merci de nous la faire partager.Les chemins sont si beaux et le temps y passe si vite….
Alors j’ai encore « du chemin » à faire avec le pardon, la quatrième recommandation…
suis tomber par hasard sur votre tres beau site ! super je connaissais bien LOUIS REVEL de ST MAURICE DE ROTHERENS c etais 1 ami mais il et decede ce 10 janvier 2014 ont etais une bande de copains et ont l aidait pour ces travaux qui etais concequent ! merci pour la photo de vitrail de sa petite chapelle ! GERALD
Merci Gerald,
J’ai été très peinée d’apprendre la mort de Louis (que l’on m’a gentiment communiquée par mail). Il a fait de bien belles choses sur le chemin et j’espère que son refuge continuera à accueillir des pèlerins, dans le même esprit.
Bien amicalement,
Sylvie