« J’ai fait le chemin ». Combien de fois n’ai-je pas entendu ces mots sur le chemin ? « Faire », le mot le plus pauvre de la langue française.
J’ai fait caca…
Mais je n’ai pas « fait » le chemin.
J’ai fait 20 bornes…
J’ai fait la sieste…
J’ai fait ma lessive…
J’ai fait tamponner ma crédenciale…
Mais je n’ai pas « fait » le chemin
On peut trouver tant de synonymes à « faire »
J’ai parcouru le chemin
J’ai marché sur le chemin
J’ai emprunté le chemin
J’ai arpenté les sentiers
J’ai pris le GR65,…
Mais tout cela, on pourrait encore me forcer à le faire.
Tandis que l’on ne peut forcer personne à « être ».
Alors pourquoi ne pas « Être sur le chemin » ?
Être en chemin, être sur le bon chemin
Être dans son pas, être dans son souffle, être à l’écoute
Être en prière, être en contemplation, être en adoration.
Être dans l’instant présent, être présent
Être soi, être en soi, être à soi
Être bien.
Vous avez d’autres synonymes à « faire le chemin » ? Un avis différent du mien ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire !
bonjour
lorsque je parle de mon « voyage » de chez moi à Jérusalem, je dis lors de mon périple.
De plus j’ai pris le GR 6 de Rocamadour à Figeac, et je reconnais ce château j’ai l aphoto
bien vu ….. enfin « bien entendu »
« faire Compostelle » : le must de la mode, c’est tendance …..
j’ai même entendu « j’ai fait 4 fois Compostelle » : il fallait entendre « je suis parti 4 fois une semaine sur le chemin » !
passons 🙂
« Cette année, j’ai fait la Corse, j’ai fait la Patagonie, j’ai fait l’Amérique du sud, j’ai fait ceci, j’ai fait cela… »
Ce vocabulaire est le propre du « bobo m’as-tu vu » qui ne pense qu’à une seule chose : épater la galerie et comparer sa vie à celle des autres, forcément minable et sans intérêt.
Entre: être ou avoir, il faut choisir et pour moi le « faire » fait parti incontestablement de la deuxième catégorie.
J’ai suivi de tout mon être le chemin mystérieux qui nous mène a saint Jacques de Compostelle.
Il ne faut pas confondre « je me suis fait le chemin » et « le chemin m’a fait »
Moi je dirais j’ai crapahuté sur ce magnifique chemin.
Vivre le Chemin… Tout simplement.
J’aime bien l’expression « j’ai emprunté le chemin ». Le chemin devient alors public. On l’emprunte, on le respecte, on le rend aux autres… Ça m’énerve de voir les gens jeter tout et n’importe quoi le long des chemins.
Et si on disait j ai découvert le chemin de Compostella ??? Je suis parti 7 jours entre Saint Jean Pied de Port et Puente la Reina et je ne m en suis pas encore remis !!! Que de belles rencontres et Dieu que ce chemin est beau !!! Je n ai qu une hâte , repartir en juin l année prochaine pour 3 semaines . Alors laissons toute sa magie a ce merveilleux chemin !!!! Ultreia !!!!!
ET » faire semblant » de » faire » le Chemin qui, lui » fait » apparaître la vraie nature des gens ? Bonne réflexion…!
J’ai vécu 5 semaines sur le chemin… J’ai été heureuse, surprise des rencontres et j’ai surtout que j’ai réalisé que mes problèmes n’étaient plus aussi présents à mon esprit. Je n’étais plus, comme ça a pu être le cas, dans le ressassement !
J’ai beaucoup de mal avec l’agressivité de certains commentaires pour presque CHAQUE billet. Le chemin m’aura appris ça j’espère: baisser les armes un peu, savourer le présent, les belles choses, les belles rencontres
Je te comprends très bien Geneviève quand tu parles des commentaires agressifs… Mais je préfère ne pas censurer et laisser s’exprimer toutes les opinions.
Sylvie, nous nous sommes croisés en chemin cet été!!! la demoiselle à la jupe!! Tamara
Bonjour Tamara, quelle bonne surprise ! As-tu lu mon article sur la jupe de pèlerine ? http://www.radiocamino.net/pratique/des-mille-usages-de-la-jupe-de-pelerine
Bonjour à tous, qui avez « fait » route pour Compostelle comme on « fait « œuvre de charité en partageant son pain avec celui qui n’en a pas Lequel « fait » aussi preuve d’abnégation en l’acceptant…Si l’expression « faire le chemin » est mal perçue c’est parce que chacun sait que c’est le chemin qui nous fait . Aussi l’inverse ne devrait pas bouleverser les puristes puisque l’on « fait » aussi la route de la soie et que l’on est toujours sur des chemins mythiques parcourus par des milliers de gens empreints de foi. Quelque soit le chemin que l’on poursuit, il est souvent question de « défaire » sa vie en marchant pour « refaire » peau neuve. Chemin faisant, a mitiés à tous.
Waouw, comme c’est bien dit ! Bravo et merci !
Très bonne remarque On fait beaucoup de choses,
Qu’est-ce qu’on fait quand on suit un chemin : rien ».
Notre langage serait plus vrai si on utilisait les mots avec modestie.
Dire ‘J’ai fait le Chemin » c’est pour les non-initiés, les initiés diront « Le Chemin m’a fait »
Bah, moi, c’est le chemin qui me fait…
Ik bent weg…
Je suis chemin !
c’est bellement dit, Coline-chemin 🙂 🙂
@Gerard : je ne sais pas si je suis « initiée » mais oui, le chemin nous fait pas après pas, ça c’est sur…. vivement mai prochain 🙂 que je me fasse raccrocher (par le chemin of courses)
Mis à part un commentaire jugeant moraliste et intolérant de Xavier en aout 2013, les autres commentaires sont des ressentis simples et authentiques de chacun.
Peu importe finalement comment chacun s’exprime : qu’on écrive: « parcouru », « marché » ou « fait » tel chemin n’est pas l’essentiel ; c’ est la façon dont le chemin est ressenti par chaque individu qui importe et cela appartient qu’à lui: personne ne pourra lui enlever son ressenti, son expérience.
Cordialement
Dominique
Ma chère amie,
Non ce n’est pas un commentaire moraliste et intolérant comme vous le faites remarquer que j’ai écrit dans ce message (je me garderais bien de faire la morale) mais un constat et une douce exaspération contre la « boboïsation » du chemin qui d’année après année dévoie et galvaude le sens même du pélerinage chrétien. Quand des bobos comme Ruffin disent et écrivent qu’ils n’ont pas trouvé trace de Dieu sur le chemin et qu’il (le chemin) n’appartient à aucun culte, ils ouvrent un boulevard à tous ceux qui souhaitent faire de ce pèlerinage un simple parcours de randonnée agrémenté de marchands du temple où les notions même de pénitence, de dépouillement de soi et de recherche intérieur (de Dieu) auront aussi disparues.
Cordialement.
ou alors….le chemin m’a emprunté !
me rendra-t-il ?
On utilise le mot faire automatiquement par besoin d’avoir réaliser quelque chose, donner du sens à cette action qui est de cheminer.
Pour certain en effet marcher 2à 3 mois c’est faire quelque chose, physiquement mais aussi se transformer moralement et faire cette évolution n’est pas donné à tous.
Pour d’autre en effet, ils ont faits le Sénégal en une semaine dans un club de vacance, ils ont fait le chemin en 8 jours avec porteur de bagage. Ce n’est pas grave, ce qui compte c’est son cheminement personnel, son plaisir.
Dans ma vie j’ai « fait » des choses extra ordinaire que je garde pour moi. Je n’ai pas besoin d’en écraser les autres, de me sentir supérieur. Quand je marche hors des chemins balisés je respect l’autre et la nature avant qu’elle ne me remette en place.
Bon chemin à tous quelque soit la raison pour laquelle vous partez. Vous arriverez différent que vous le vouliez ou non.
« J’ai emprunté le chemin » 🙂
« j’ai emprunté le chemin »
et, coup de chance,, il me l’a bien rendu
Être sur le chemin « j’ai fait le chemin de st Jacques de Compostelle »tu apprendras et c’est grâce que je te souhaite « qu’on ne fait pas le chemin mais c’est le chemin qui nous fait qui nous façonne et nous rend notre taille d’homme debout et vertical
amis(e)pelerins(es) bien a vous
Et à propos de « faire » la fin du beau poème d’Antonio Machado :
Caminante son tus huellas el camino y nada más
Caminante, no hay camino se hace camino al andar
Al andar se hace camino
Y al volver la vista atrás
Se ve la senda que nunca
Se ha de volver a pisar
Caminante no hay camino sino estelas en la mar
J’adore ce poème 🙂
Cheminant il n’y a pas de chemin
rien qu’un sillage dans la mer