Il y a de nombreux récits du chemin vers Compostelle, mais très peu sur le retour. Pour Gérard Trèves, pourtant, le chemin vers chez lui (un an après avoir parcouru Le Puy – Santiago) été beaucoup plus intense que l’aller. Et lorsque Gérard décide d’écrire sur son chemin, c’est tout naturellement qu’il démarre son récit à Santiago.
Une mine d’infos sur le chemin du retour
Au moment de lire ce livre, j’ai déjà parcouru le chemin vers Compostelle (en 9 mois et 4000 km répartis sur 6 étés) et j’envisage maintenant le retour. Et je me pose de nombreuses questions auxquelles çe livre répond par le détail.
- Ne se sent-on pas trop seul en parcourant le chemin à contre-courant des pèlerins ? Gérard marche toujours seul à en raison de son rythme très lent (on a la même moyenne lui et moi : 12 heures pour une vingtaine de kilomètres par jour). Il s’arrête volontiers pour parler aux pèlerins qu’il croise et, surtout, il loge chaque nuit dans les gîtes, lieux propices aux échanges.
- A-t’on quand même des moments de solitude sur le chemin malgré la foule en sens inverse ?
Comme Gérard marche souvent la journée entière, il lui arrive fréquemment de se retrouver seul en chemin, l’après-midi ou au tout début de l’étape. - Y a t’il d’autres personnes qui remontent le chemin ? Gérard s’est fait dépasser par 2 pèlerins qui remontaient le Camino Frances comme lui.
- Retrouve-t’on les mêmes hospitaliers, les mêmes auberges qu’à l’aller ? C’est avec joie que Gérard décrit ses retrouvailles avec l’une ou l’autre personne qu’il a croisée à l’aller. J’espère moi aussi retrouver les merveilleux hospitaliers comme Manuel, Jesus, Germain,…
- Risque-t’on de se perdre sans balisage ? Je ne pensais pas que l’on puisse se perdre sur le Camino Frances, mais apparemment c’est difficile de quitter les villes en sens inverse, et on manque parfois les variantes, avec le désagrément de devoir suivre les routes fréquentées. Il va me falloir être attentive ou acheter des cartes bien détaillées.
Mon avis sur le livre
Ayant rencontré Gérard Trèves lors de sa conférence à Bruxelles, je l’ai immédiatement trouvé sympathique, « grande gueule » à la française, drôle, passionné et passionnant. A la lecture du livre, c’est surtout sa modestie qui ressort, son humilité même. Gérard n’a pas peur de montrer sa faiblesse physique ni ses défauts, et il en a quelques-uns !
- D’abord, quel bavard ! Il aborde tout le monde sur le chemin, pose des questions directes (pour quoi êtes-vous en chemin ?), il leur raconte son histoire de vie…
- Parfois, Gérard est aussi un peu hypochondriaque, c’est une véritable pharmacie ambulante, pour le grand bénéfice des autres qu’il aide avec générosité !
Mais ce qui ressort avant tout du livre « Marcher pour Apprendre à Aimer », c’est un témoignage profondément humain, d’un homme attentif à son prochain, qui l’aime et qui prie pour lui avec une foi sincère.
Merci Gérard, tu me confortes dans mon projet de chemin du retour avec dans ma poche des gestes concrets pour me rapprocher des autres et leur témoigner de l’amour inconditionnel et totalement gratuit.
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Voir le site de Gérard la Tortue