C’est une petite porte cochère dans la rue qui quitte la Place de l’Obradeiro en direction du Finistère. L’adresse se refile entre pèlerins.
Vers 11 heures, on y fait la file pour recevoir un repas dans la tradition de l’accueil que perpétue l’ancien hospice fondé en 1499 par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. A midi pile, un maître d’hôtel nous fait entrer, par la grande porte, dans l’hôtel, et traverser ses luxueux patios…
Pendant 450 ans, ce qui est devenu l’un des plus beaux hôtels d’Espagne accueillait les pèlerins pendant 3 jours, leur prodiguant soins et nourriture après leur cheminement vers Santiago.
En 1954, l’hospice fut rénové de fond en comble et transformé en luxueux hôtel. Mais la tradition de l’accueil à été maintenue et l’hôtel offre chaque jour trois repas (matin, midi ou soir) aux dix premiers pèlerins qui se présentent, munis de leur Compostela (attestant leur pèlerinage), à l’entrée du garage de l’hôtel.
On est introduit dans les coulisses de l’hôtel, on grimpe un petit escalier et on arrive aux cuisines, où l’on reçoit un copieux repas.
La salle à manger des pèlerins n’est pas celle des clients de l’hôtel (ça ferait « tache » !). Mais c’est une petite pièce conviviale où l’on se retrouve entre compagnons de route, où l’on rencontre les nouveaux arrivés, où l’on fraternise et surtout, où l’on se régale !
Le matin, le repas est plus simple, mais il y a moins de monde et surtout, le personnel de l’hôtel vient nous saluer, nous souhaiter un bon appétit et nous apporter des restes de croissants et de gâteaux délaissés sur les plateaux servis en chambre. Une générosité qui ne laissera personne indifférent !
[Mise à jour février 2018]
Désormais, vous obtiendrez votre ticket pour le repas offert aux pèlerins à l’office des pèlerins, rua Carretas. Seules 10 places sont disponibles pour le repas de midi, alors un conseil, venez y chercher votre Compostela à l’ouverture, le lendemain de votre arrivée.
Une grande table accueille les pèlerins à 13 heures précises dans le restaurant situé dans la rue qui descend devant le Parador (la porte se trouve sur la rue, juste avant le porche avec les anciens carrosses). Le menu est imposé, et ne conviendra pas aux végétariens ni aux personnes à la diète, je vous préviens. Mais qu’est-ce que c’est bon !
Petite remarque toutefois : n’oubliez pas de remercier chaleureusement vos hôtes et de faire honneur à ce bon repas, car c’est ainsi que la tradition perdurera.
Je ne connaissais pas cette jolie tradition. Merci.
En juillet j’ai testé Manolo… différent mais pas mal non plus.
Serge
c’est bon à savoir, en efffet. Et totalement imprévu j’imagine dans ce site que l’on doit croire réservé à ceux qui ont les moyens.
En effet, on y rencontre surtout des « pèlerins au long cours » et il y a une « priorité implicite » si on voit un pèlerin dans le besoin, on lui donnera sa place 🙂
Une précision, pour être admis il faut être arrivé à Santiago depuis moins de trois jours. On s’est fait prendre car nous nous sommes présentés en revenant de Muxia et le délai était passé. Il a fallu palbrer avec le monsieur et ça n’a pas été facile. Heureusement non était juste quatre a se présenter, s’il y avait eu d’autres personnes après nous il nous aurait expédié. Pas très sympathique le Monsieur. Ni dans les cuisines. On dirait qu’ils font ça plus pour se donner bonne conscience que par bonté. Mais ce n’est que mon point de vue.
Merci pour cette précision importante. En fait, on ne m’a jamais demandé de montrer ma Compostela, mais je suppose que ça dépend de l’affluence. A midi, le personnel était en effet « sous pression », mais le matin on a vraiment été reçu avec grande gentillesse et tout le monde passait nous saluer dans la salle à manger, c’était génial.
Ce n’est pas vraiment un secret , car la plupart des bons guides en parlent ?? Le nombre d élus etant assez réduit nn beaucoup de pélerins hestent à se présenter à cette petite porte cochère
J’ai eu l’occasion de partager les trois repas, en voyant tes photos, je me remémore ce moment de convivialité que j’ai partager avec las autres pèlerins
merci pour l’info, je la garde bien au chaud pour un autre camino!!
Ce n’est pas vraiment un secret … mais compte tenu que seule la première dizaine de pèlerins présents sont reçus … il vaut mieux éviter la foire d’empoigne en cas de divulgation générale de l’info!
Il faut y être à 11h avec la photocopie de sa compostelane. Accueil chaleureux et repas copieux. Je pense que seuls les 11 premiers sont pris comme ça été le cas pour moi.
Merci de nous avoir partagé ton secret !
J ai pas osé !
Bisous
Bah, moi j’y ai mangé deux fois quand je suis arrivée en avril. c’était drôle. On ne nous a pas demandé la Compostela, et même une fois, on a dû pêcher une pèlerine dans la rue, parce qu’on n’était que 9.
J’y ai mangé en septembre. Je m’attendais à manger quelque chose de fameux dans un endroit chic. En fait, on vous fait passer par une arrière cour, entrer dans les cuisines par un escalier dérobé et on vous sert une tambouille tout à fait basique, que vous allez manger dans une petite salle où on ne vous verra pas (pas question d’importuner les clients avec des va-nu-pieds.. Que ceux qui ont encore un peu d’argent aillent manger dans un restaurant, et laissent la place à ceux qui en ont vraiment besoin, Ils mangeront mieux et feront une bonne action.
Pas de polémique nien sûr mais j’ai un peu de mal à comprendre yon commentaire: si c’est une « tambouille tout à fait basique » je ne trouve pas que ce soit une « bonne action » de l’offrir à d’autres non ?
il y a quelques pèlerins (pas nombreux) qui n’ont pas du tout d’argent et pour qui ce repas gratuit est une aubaine. Que ceux qui ont les moyens de se payer un repas leur laissent cette opportunité de se nourrir aux frais de l’état espagnol, propriétaire des paradors, et qu’ils aillent manger dans un des nombreux restaurants de Santiago. ce sera une bonne action en ce sens qu’elle permettra à des pèlerins de manger, même si ce qu’ils mangeront n’est pas la nourriture qu’on serait en droit d’attendre d’un parador.
Ce que j’ai expérimenté est tout sauf une foire d’empoigne. Il faut patienter longtemps avant de rentrer dans l’hôtel, donc cela décourage ceux qui préfèrent le resto. L’ambiance est très chaleureuse entre les pèlerins et je suis convaincue que si un pèlerin dans le besoin de présente, même en 11ème place, quelqu’un qui a les moyens lui laissera sa place et reviendra un autre jour. Par contre, je n’aime pas le « secret » qui entoure cette initiative, car c’est justement important que les pèlerins puissent tous avoir une chance de vivre ce moment de grâce et de générosité.
BON CAMINO, gros bisous
à quelle heure faut il s’y trouver pour le petit déjeuner ?
bonjour , à quelle heure faut il aller faire la queue pour le petit déjeuner ? belle jounrée
Hello,
Chaque info est bonne à prendre et il faut être reconnaissant que quelqu’un la diffuse et ne pas chercher à créer une « secte » d’initiés !
Je suis étonné, outré, que l’on critique la marche à suivre avant d’avoir son repas GRATUIT, certains voudraient le beurre, l’argent du beurre et le cul de la fermière, restons sérieux.