Je quitte le couvent des carmélites avec un certain soulagement : malgré la belle chambre et l’accueil reçu, l’ambiance n’était vraiment pas rigolote, sans parler de la règle du silence que j’avais un peu de mal à respecter…

 

Un peu plus bas que le carmel, l’église de Saint Romain de Surieu, de style pur roman, est vraiment charmante… mais fermée.

 

Par contre, une fromagerie à la ferme est ouverte et j’y fais de bons petits achats avant de traverser les bois vers Assieu.

 

Ce petit village réserve un accueil parfait pour les pèlerins : statue de Saint Jacques, rue du même nom… mais surtout un petit bar restaurant comme je les aime : « Chez Crap et Gwëlle ».

 

Je commence par un petit tour au bar (et un EPO !), puis je me laisse tenter par le délicieux menu du jour : pâté en croûte avec salade de tomate et concombres, cuisse de canette avec potée aux pois et carottes, plateau de fromage et dessert, avec un bon vin rouge bien entendu. Vive la France ! Je prends encore un peu l’ombre avant de partir, histoire de laisser passer les grosses chaleurs.

 

Lorsque je veux régler la note, j’apprends qu’un client m’a offert le verre au bar, et un autre a payé mon repas, sans rien dire ! Trop sympa 🙂 Je me mets alors à la recherche de mon autre grande passion (à part les bars…) : les rivières ! Un petit détour par Cheyssieu où un petit coin près du pont sur la Varèze fait un endroit de baignade. L’eau n’est pas hyper propre mais délicieuse.

 

Je traverse l’autoroute A7 (l’autoroute des vacances !), puis la nationale 7 qu’il faut longer un bout à Auberives-sur-Varèze, un tronçon pas très agréable. Contente de retrouver un peu de calme vers Clonas-sur-Varèze où j’aperçois pour la première fois, avec émotion, la vallée du Rhône.

Au bar de Clonas, il fait si chaud que je me mets à l’intérieur plutôt qu’en terrasse ! Je cherche à joindre Chris, auteur du blog « Mon Chemin vers Compostelle » qui m’a bien encouragée depuis Genève. Son téléphone est en panne juste alors que je passe près de chez lui, quelle guigne ! Je décide de m’arrêter à Clonas, quand un grand gaillard entre dans le bar en demandant « Vous n’auriez pas vu une pèlerine ? ». C’est lui !

 

Quelle joie de fêter la Saint Jacques  avec un ami pèlerin ! Nous passons la soirée en admirant le Mont Pilat, les Côtes du Rhône et en buvant… le vin des vignes en face de nous. Enfin, surtout moi, car Chris ne boit pas de vin. Il préfère… la bière belge !