Quelle vue fabuleuse depuis notre chambre aux « Petits Cailloux sur le Chemin » !
Un bon petit déjeuner et déjà les adieux, nous nous mettons en route vers Rocamadour.
Après 5 kilomètres, voici les gorges de l’Alzou.
Un superbe parcours, assez sportif, dans les bois et le long d’anciens moulins.
L’eau semble avoir disparu du ruisseau, et soudain elle apparaît dans une résurgence, glaciale, avant de disparaitre à nouveau dans les profondeurs de la terre.
Tant pis pour la messe, nous prenons le temps de méditer et de profiter de cette arrivée au but de notre voyage.
Soudain, au détour du chemin, la cité millénaire de Rocamadour nous apparait, accrochée à son rocher. Les maisons en bas, les églises au-dessus des maisons, le château au-dessus des églises.
Les cloches battent à toute volée, c’est la sortie de la messe. Nous pensons à Diane qui a dû galoper pour arriver là-haut à temps.
Pascale et moi avons besoin d’apprivoiser le site avant de l’escalader. Nous restons dans la vallée et contournons la ville par la gauche, jusqu’au moulin qui sert occasionnellement quelques snacks.
Lavage (oserais-je parler de baignade) dans la fontaine de Berthiol (départ du GR46 vers Cahors). L’eau de la source est glacée mais certainement pleine de propriétés miraculeuses ! Un petit sentier désert nous amène à l’entrée du sanctuaire, sans voir le moindre touriste ni la moindre boutique : c’est assez étonnant pour un 14 juillet !
Nous y voilà !!! Je n’ai pas mis de photo de ma montée des marches à genoux, mais Pascale en a conservé une en souvenir !
Le sanctuaire dédié à la Vierge Noire est magnigique (mélange de magique et de magnifique). Je ne peux pas exprimer par des mots ce que l’on y ressent, mais je suis coinvaincue que toutes les prières dites en ce lieu sont entendues, et exaucées.
Snif, cette arrivée est aussi le signe du départ de mon amie Pascale, ma compagne de route, qui m’a fait découvrir combien il est bon de cheminer à deux. Nous fêtons notre arrivée comme il se doit, chez Anne-Marie, le restaurant le plus accueillant de Rocamadour.
En cadeau avec l’addition (prix très réduits pour les pèlerins), Anne-Marie nous offre trois textes magnifiques. Je les conserverai pour la suite du chemin et les relirai très souvent.
La nuit est tombée depuis longtemps, et comme le gîte des pèlerins est complet, nous grimpons à l’Hospitalet, pour dormir à la belle étoile dans les ruines de l’ancien hôpital des pèlerins. Mal échu celui qui oserait nous déloger de là pour « squat illégal » !
Etape suivante : Rocamadour – Le Vigan