Les trésors de Compostelle

Deux ou trois jours ne sont pas de trop pour vous imprégner de la magie de la ville de Santiago. Voici mes coups de cœur et mes bonnes adresses.

Atterrir en douceur

Beaucoup de pèlerins quittent très rapidement la belle ville de Saint Jacques, soit parce qu’ils ont calculé juste assez de jours pour arriver, soit parce qu’ils sont tentés de reprendre aussitôt leur chemin vers Fisterra.

Pourtant, l’atterrissage à Santiago est très important pour faire le deuil du chemin et la ville mérite que l’on s’y arrête quelques jours.

Flâner le nez en l’air

Laissez-vous aller à la flânerie dans les rues de Saint Jacques : toute la vieille ville est piétonne.

Découvrez les petites chapelles et églises (à mon avis, chaque Saint à la sienne tant elles sont nombreuses !), les couvents immenses où il ne reste que quelques moniales, observez les noms des places et des rues : ils ont tous une histoire à vous raconter.

Vous pouvez vous amuser à entrer dans la vieille ville comme si vous veniez des différents chemins : chacun a sa porte.

Ne manquez pas le marché couvert, plein de vie et de couleur, et de bons crustacés !

 

A la belle saison, la ville est remplie de musiciens et de terrasses de cafés, cela lui donne vraiment un air de fête permanente.

Des lieux d’histoire et de légende

Si le Chemin est magique, Compostelle, c’est la magie au carré !

La ville de Santiago est marquée par le pèlerinage et par les millions de pèlerins qui y ont convergé. A chaque coin de rue, ou presque, vous trouverez une fontaine, une coquille, une légende liée à l’histoire du pèlerinage.

 

• Connaissez-vous le fantôme qui, chaque soir, attend sa belle pèlerine le long de la cathédrale ?
• Savez-vous que sous vos pieds, Praza da Quintana de Mortos, gisent les corps des pèlerins décédés au terme de leur pèlerinage ?
• Avez-vous trouvé la source qui jaillit sous les sabots des bœufs ramenant le corps de Saint Jacques à Compostelle ?

Une cathédrale magique

Bien sûr, la messe des pèlerins à midi (avec botafumeiro si vous avez de la chance), les reliques dans la crypte et l’abrazo à la statue de Saint Jacques au-dessus de l’autel sont des incontournables.

Mais je vous propose aussi de vous promener les yeux fermés et le coeur ouvert dans cette ville-cathédrale, pour en ressentir toute la magie. Mes recoins préférés : la chapelle Santa María la Antigua de la Corticela, à gauche en entrant dans la cathédrale et les alentours de la Porta Santa.

 

J’ai par contre boycotté la visite payante, 12 euros pour les pèlerins, même si les toits me tentaient bien. Il y a d’autres musées bien moins coûteux et très intéressants à Santiago !

Des musées et sites exceptionnels

Voici mon « top 3 » des musées incontournables à Santiago :

• Le Museo de las peregrinaciones y de Santiago, derrière la cathédrale, est une pure merveille. Pour 1,20 eur (tarif pèlerin), vous pouvez passer plusieurs heures à admirer des statues de Saint Jacques et découvrir l’histoire de la ville, intimement liée à son pèlerinage.
• La visite du Parador (3 eur) permet de s’offrir un agréable moment de luxe à travers les patios, les salons et l’histoire de cet ancien hospice pour pèlerins. Même si elle ne fait pas partie de la visite officielle, essayez de voir la salle à manger voûtée, au sous-sol, c’est une splendeur.
• L’église baroque, les stalles et le musée de San Martín Pinario (3 eur pour les pèlerins) complète mon « top 3 » des musées incontournables de Santiago, mais il y en a bien d’autres ! 

Mes bonnes adresses pour manger et boire

Pour le petit déjeuner, j’adore l’ambiance lumineuse et la douce musique du Bar Recantos, dont l’entrée discrète se trouve C/ San Miguel dos Agros.

Pour un apéro chic, un verre d’Alvariño dans le magnifique café Casino 1900, Rua do Vilar. Un peu plus cher qu’au bar du coin mais quel endroit exceptionnel pour fêter son arrivée !

Une envie de fruits de mer ? La Taverne O Gato Negro ne désemplit pas, midi et soir, avec des tarifs raisonnables pour une qualité extra. Les petites coquilles Saint Jacques sont un régal. Les « chocos en su tinta » (seiche dans son encre) sont un peu plus difficiles à avaler, même si très typiques. Et le pulpo a la Gallega est un incontournable. Le tout avec le vin blanc de la casa, servi dans des bols.

Pour y un menu complet super économique (5,70 eur), allez à la cantine universitaire, non loin de l’office des pèlerins, en direction du couvent des Franciscains. On prend son ticket à un distributeur mais on est servi à table, avec entrée, plat, dessert et eau. Copieux et bon. Fermé le WE et au mois d’août.

Une excursion d’un jour à Padrón

J’ai beaucoup aimé Padrón, ou plutôt Iria Flavia, la ville romaine où Saint Jacques arriva pour évangéliser l’Hispanie et où fut ramené son corps après sa mort.

La ville regorge de témoignages jacquaires, églises, fontaines, et en particulier la borne en pierre où fut amarrée la barque du Saint. Vous y entendrez toutes les légendes autour de la translation de son corps vers Compostelle.

Vous pouvez aller à Padrón en bus, ce n’est qu’à 25 km de Santiago par une route nationale. À pied, c’est une étape de 28 km (sur le Camino Português) qui peut remplacer Fisterra si vous n’avez pas assez de temps. Le parcours à pied n’est pas mon préféré, mais il est bien fléché dans les deux sens.

Partagez vos bonnes adresses !

J’espère vous avoir donné l’envie de passer quelques jours à Santiago, et de ne pas calculer trop juste le temps dédié à votre chemin, pour prendre tout le temps d’atterrir en douceur.

Si vous avez d’autres bonnes adresses à Compostelle, un grand merci de les laisser en commentaire ci-dessous.

A lire également

• Le repas des pèlerins au Parador des Rois Catholiques
• Faire le deuil du chemin
• Le chemin de Santiago à Fisterra

Partagez cet article !

Cet article vous a plu ? Partagez-le sur Facebook ou sur Twitter ou laissez-moi un commentaire !