Lors de mon chemin en Espagne, en juillet et août, je n’ai pratiquement jamais dormi en albergue.
Pourquoi j’aime tant dormir dehors ?
Si je dors dehors lorsque je marche sur le Chemin de Saint Jacques, en particulier l’été, c’est surtout :
- pour me sentir libre de marcher jusqu’à la nuit sans rien planifier
- pour rester en contact avec la Nature jour et nuit
- pour rester sur le chemin 24 heures sur 24, vivre sur le chemin, me laver sur le chemin, manger sur le chemin, dormir sur le chemin
- pour bénéficier des plus beaux panoramas pour me coucher et me réveiller
- pour regarder les étoiles et le lever de soleil depuis mon lit
- pour dormir profondément la nuit (avec du calme et de l’air frais) et tard le matin (le soleil ne se lève qu’à 7 heures en été en Espagne).
Comment choisir son endroit de bivouac ?
En Espagne, contrairement à la France, je ne m’inquiète pas de trouver un toit pour dormir. Je me couche simplement au bord du chemin, à même le sol, dans un endroit qui me plait.
Quelques conseils :
- éviter les villes et les grosses étapes « du guide » (surtout sur les 100 derniers kilomètres avant Santiago)
- choisir un point en hauteur, face à l’ouest (soleil couchant) et abrité de l’est (pour dormir tard le matin)
- prévoir un toit en cas de menace de pluie
- dormir sous un gros arbre en cas de forte rosée
- se faire un matelas avec de la paille fraiche si on en trouve dans les champs
- loger contre une église romane ou dans les ruines d’un ancien hospice pour pèlerins, pour les bonnes ondes
- se coucher pas trop loin du chemin, mais pas trop près non plus sinon bonjour le réveil au son des cliquetis de bâtons dès 5h30
…et le top du top : un petit bar sympa pas loin, pour terminer la soirée avec un verre de vin et démarrer dès le réveil avec un café con leche !
En pratique :
L’équipement de base du pèlerin-campeur-sauvage est basique :
- un sac de couchage bien chaud (indispensable ! le mien va en théorie jusque -2 degrés), léger et compact (les plumes sont chères mais se révèlent un excellent investissement)
- un sac de soie pour emballer le duvet et éviter de le salir (protection contre la rosée aussi)
- un petit matelas gonflable ou tapis de gym pour le confort et l’isolation
- un sac de tissu avec mes vêtements de rechange me sert d’oreiller.
Les petites astuces en plus :
- la nuit, rentrer toutes ses affaires (vêtements, nourriture…) dans le sac, les chaussures en-dessous, et recouvrir le tout de sa housse de pluie, contre la rosée
- si le sac de couchage est mouillé par la rosée du matin (en altitude notamment), ne pas oublier de le faire sécher au vent et au soleil de midi.
- consulter les prévisions météo sur Internet ; une météo sèche est fortement recommandée (sinon bonjour la galère…).
Pas de tente !
- la tente est lourde à porter
- la tente est interdite en Espagne (forte amende) tandis que le bivouac sans tente est toléré partout
- la tente ne permet pas de voir les étoiles, ni d’éventuels rôdeurs
- le bivouac sans tente est totalement invisible, donc bien plus sécurisant
- si le temps est à la pluie, vous trouverez un bivouac avec un toit, ou vous irez en albergue (le confort moderne a du bon parfois !)
Pas de douche !
Pour beaucoup de pèlerins, le principal atout des albergues est… la douche de la fin d’étape. Et pourtant, il y a bien des alternatives à la douche sur le chemin, surtout par beau temps…
- Je me lave toute la journée : dans les rivières, les fontaines, les réservoirs,…
- Je lave aussi mon linge à midi dans les lavoirs, et il sèche sur moi ou pendant ma sieste.
Les peurs…
Beaucoup des pèlerins que j’ai rencontrés envient mes nuits « mille étoiles » mais la peur les retient de m’imiter. Peur d’avoir froid, sans duvet de qualité, mais surtout des peurs plus ancrées en chacun de nous, qu’il faut du temps pour dompter.
La peur du noir, de la nuit…
Peur viscérale chez l’être humain, cette peur de la nuit sera vaincue dès que vous aurez passé votre première nuit dehors sans tente. Rien ne vous oblige à dormir seul(e) si c’est trop dur la première fois !
La peur des « bêtes sauvages »
Loups, ours, sangliers, chiens sauvages (à voir si ils existent vraiment, je vous cite ce que l’on m’a dit…) ne s’intéressent pas à une pèlerine solitaire. J’évite toutefois de dormir dans les bois ou sur une propriété privée (un chien qui aboie toute la nuit pour défendre son territoire peut s’avérer gênant pour le sommeil). On m’a également conseillé de « marquer mon territoire » car, paraît-il, les grosses bêtes sauvages n’aiment pas l’odeur de l’urine humaine !!!
Les petites bêtes
Les fourmis dorment la nuit, les moustiques (faciles à éloigner avec un répulsif) attaquent surtout à la tombée du jour ou dans des espaces couverts. Et en plein champ, pas de punaise de lit !
Les méchants zumains
Peu de pervers passent la nuit à arpenter les collines désertes à la recherche d’une pèlerine endormie, mais quelques règles de prudence sont toujours utiles pour dormir sur ses deux oreilles :
- S’installer le plus tard possible (au coucher du soleil ou juste après), ce qui n’empêche pas de repérer son endroit au préalable.
- Etre discret(e) : pas de tente, dormir derrière un mur, une haie,… caché(e) des routes et des maisons voisines, pas de lumière ni de feu (!)
- Ne JAMAIS demander l’autorisation ni dire que vous dormez dehors. La seule mésaventure que j’ai eue fut la visite nocturne du propriétaire d’un champ où j’avais demandé à m’installer. Franchement, très désagréable… même si je m’en suis sortie avec quelques menaces et insultes bien senties en espagnol.
A ce sujet, lire mon article « une femme seule sur le chemin, dangereux ?« .
La peur de la solitude
J’avoue que les rencontres dans les gîtes m’ont parfois manqué, aussi ai-je parfois suivi le conseil d’un pèlerin qui payait sa nuit en albergue (prix modique en Espagne), passait la soirée avec les pèlerins et allait ensuite dormir plus loin, dans un champ. À faire uniquement dans de chouettes refuges qui créent une vraie fraternité entre les pèlerins, comme les refuges paroissiaux ou associatifs. Certains refuges ont un jardin ou un patio où vous pourrez dormir en plein air.
Mes plus beaux endroits de bivouac :
Voici mes plus belles étapes « à la belle étoile » sur le Camino Francés :
De Roncevaux à Burgos
Eunate : un petit détour de 3 km pour un des lieux de camping sauvage les plus calmes du Camino Francés, juste avant Puente la Reina.
Estella : Ermita San Miguel entre Villatuerta et Estella, magnifique site avec barbecue, tables de pic-nic et église qui reste ouverte. Prendre de l’eau et des provisions à Villatuerta
Torres del Rio : Église de Sansol entre Los Arcos et Viana. Beau porché abrite et vue splendide sur Torres del Rio. Petit bar, épicerie et point d’eau près du fronton dans le village.
Viana : Chapelle de la Virgin de Cuevas entre Viana et Logroño, une chapelle isolée au bord du chemin avec tables, point d’eau et super porche en cas de pluie.
Villambistia entre Belorado et Villafranca Montes de Oca : aire de pic-nic dans ce petit village éloigné de la grand route. Eau potable, fontaine, lavoir et deux églises mais pas d’abri.
Juste après Villafranca Montes de Oca, grimper 1 km jusque l’area de descanso « Fuente de Mojapan ». Abri et tables de pic-nic au bord du chemin dans un beau site. Faites des provisions et le plein d’eau potable à Villafranca car ensuite c’est 11km sans rien jusque San Juan de Ortega.
San Juan de Ortega : le « parking pour chevaux » en haut du village a des boxes remplis de paille où j’ai passé une excellente nuit durant l’été 2015 !
Juste après Atapuerca, aire de pic-nic sous les arbres avant de grimper la colline. Pas d’abri mais chouette endroit de bivouac au calme avec point d’eau.
Dans la Meseta
Aucune difficulté pour loger à la belle étoile dans la Meseta, en particulier le long des variantes et des chaussées romaines, désertes. Pas de rosée en été et des champs de blé récemment moissonnés pour de délicieux matelas de paille.
Rabé de las Calzadas (12 km après Burgos) : une aire de repos ombragée avec une source 2 km après Rabé, à droite du chemin. Une petite oasis au début de la Meseta.
Castrojeriz : Belle étoile dans un champ derrière l’église de Nuestra Señora del Manzano, avec vue sur le château et petit bar sympa tout proche.
Itero de la Vega (6 km après Castrojeriz) : Refuge donativo San Nicolas dans une jolie chapelle avant le pont. Possibilité de passer la soirée au refuge et de dormir dans le jardin ou dans le champ voisin.
Calzadilla de la Cueza : sous la tour du cimetière, peuplée de chouettes effraie… Magnifique !
Sahagún : sous un saule pleureur au bord de la rivière, avec vue sur le pont. Attention, l’horloge sonne toutes les heures !
Entre León et la Galice
Chozas de Abajo (18 km après León par la variante) : abri à l’entrée de l’église. Village accueillant et bar sympa juste à côté.
Hospital de Orbigo : éviter de coucher sous le pont, fort éclairé. Par contre, on peut dormir dans le jardin du sympathique refuge paroissial que je vous recommande chaudement pour l’hospitalité de Manuel, le curé.
Santa Catalina de Somoza : fontaine et bar dans le village, nuit dans un pré à la sortie de la localité, non loin du chemin.
Manjarín : mythique refuge sans aucun confort (ni électricité ni eau courante) mais très bel accueil. Vous pouvez dormir dans la montagne près du refuge si vous ne craignez pas la rosée ni le froid (on est à 1500 mètres d’altitude quand même). Panorama magique.
Columbrianos (5 km après Ponferrada) : à l’abri dans le porche de l’église.
Villafranca del Bierzo : un très bel accueil au gite Ave Fenix, avec repas et bénédiction. Ensuite, vous pouvez dormir près de l’église, qui est réellement « magique ».
En Galice
La météo de Galice est nettement plus capricieuse et humide que dans le reste du pays. Il faudra donc surveiller la météo, prévoir un toit en cas de repli nocturne et se méfier de la rosée.
O Cebreiro : Si le temps le permet, loger sur l’esplanade en haut de O Cebreiro (sur la droite en montant, près des tables de pic-nic). Panorama à couper le souffle garanti au réveil. Si la météo est mauvaise, arrêtez-vous à bar le sommet, au refuge paroissial de La Faba tenu par des hospitaliers allemands.
Filloval : j’ai dormi dans un pré privé, chez Manuel, car pas simple de trouver un terrain plat en descendant de O Cebreiro. Très belle vue et resto hyper sympa (le gite communal aussi est sympa si vous préférez).
Samos : possibilité de dormir près de la chapelle du cyprès. Lieu magique de chez magique. Rivière et restaurants tout près. Sinon le dortoir de l’abbaye est mythique et l’accueil y est assuré par des bénévoles.
Ferreiros : Évitez le refuge moderne et son bar (pas sympa), et descendez 100 mètres plus loin jusque la petite église romane. Le restaurant O Miraillos propose le meilleur menu pèlerin de tout le chemin. Et si il pleut, on vous y offrira aussi un lit pour la nuit !
Melide : J’ai dormi dans le parc près de la jolie église à la sortie de la ville (sur la gauche le long d’une petite rue qui monte). Très beau panorama sur la ville et des bars sympas pas loin de là.
San Paio (14 km avant Santiago) : À peu près le seul endroit agréable et calme pour dormir entre l’horrible O Pedrouzo et Santiago. Une sorte d’abribus devant une ravissante église, une fontaine (qui remplacera les ablutions rituelles à Lavacolla) et même un bar pour le café du matin 🙂
A lire également
- Belle étoile, squats et cabanes sur la voie du Puy
- Mes meilleurs bivouacs vers Assise
- Bivouac dans les églises sur le Camino del Norte
C’est vrai, il existe bien des avantages à dormir comme tu le fais à la belle étoile et je trouve que tu es bien courageuse de le faire !
De toute évidence, tu t’en remets à la Providence, à Saint Jacques et à Saint Roch (patron des pélerins) et comme bon nombre de pélerins du moyen-âge, tu passes la nuit à l’endroit même où tes pas t’ont portés…
Cependant, quelques petites interrogations…que fais-tu lorsque la météo passe à l’averse au beau milieu de la nuit alors que tu dors en plein champ loin de toute habitation ? As-tu prévu une Tarp, une bache de protection dans ton paquetage ?
Quid des tiques ? Sachant que le nord de l’Espagne et les pyrénées sont des zones à risque …http://www.collie-online.com/colley/insectes/tiques_familles.php
As-tu une pince à tiques à disposition ?
Coucou Xavier,
Je regarde la météo sur mon smartphone (pas très médiéval, hum hum) avant la nuit et je repère un lieu avec toit en cas de risque d’averse (ou alors je vais en albergue).
Pour les tiques, j’en ai eu une fois, en pleine journée, lors d’une sieste dans l’herbe près d’une église. Rien à signaler dans les champs de blé. Je l’ai juste arrachée avec les doigts, je n’utilise pas de pince à tiques.
Bonjour Sylvie,
Un petit mot pour vous remercier pour votre blog et vos articles que je lis avec beaucoup de plaisir.
J’ai suivi vos étapes vers Santiago puis Fistera en direct sur Facebook, j’ai adoré 🙂
Je rêverais de faire ça, bien que partir avec un smartphone ne me tente pas, j’aime par dessus tout l’idée de coupure.
J’ai pris avec moi un carnet où je notais mes impressions et impressions, anecdotes de voyage.
J’ai aussi marché marché sur le chemin cet été, du Puy jusqu’à Espalion, un bout de chemin qui m’a apporté énormément.
Je n’ai qu’une hâte, me remettre en chemin. J’y pense chaque jour.
J’ai aussi ressenti le besoin de partager mon expérience à travers récits et photographies sur mon blog : http://chezyves.wordpress.com/chemin-de-saint-jacques-de-compostelle/
J’ai eu l’occasion d’aller en Galice en août, et de découvrir le camino de invernio, que j’ai le souhait d »emprunterais un jour, ayant de la famille dans cette région.
Merci encore.
Et bon chemin à vous.
Yves
Bonjour,
Votre façon d’envisager les nuits à la belle étoile me plait. J’ai, l’année dernière, parcouru tout le chemin du Puy jusqu’à Santiago seule, à pieds, et par la route, j’ai horreur des chemins.
Parfois, en Espagne, j’ai envisagé de dormir dehors quand tous les refuges étaient complets mais la crainte des mauvaises rencontres m’en a empêchée. Diriez-vous que vous n’avez jamais d’angoisses avant de vous installer ? Les hommes ont sur nous un avantage de ce point de vue.
Bonjour, j’admire votre manière de voyager. Je l’ai fait plus modestement en dormant quand c’était possible sous des auvents d’église, dans des cabanes, chapelles, ou sous la tente. Au contraire de vous j’allais dans ce cas profond dans un bois ou très a l’écart du chemin. J’ai malheureusement rencontré à Punté la Reina un jeune pèlerin qui dormait sur le bord du chemin et qui a été chloroformé et détroussé pendant la nuit, il n’était pas particulièrement chétif. Je suis persuadé qu’il n’avait pris aucune précaution et avait été repéré. Malgré cela j’ai bien envie de recommencer mais en allant soit en bordure de village soit tres a l’écart.
je n’aime pas les albergues et la course des pelerins-touristico-performances J’aimerai partie avec mon chien ?
Salut Sylvie,
Superbe et très intéressant blog. j’en ai pris des notes …..
Je compte m’en aller le 21/03/2016 accompagné de mon âne Pierrot. Je vais solliciter l’hébergement chez les paysans ou faire du bivouac. Je peux me permettre de ‘porter’ quelques kilos en plus puisque c’est mon copain qui sera chargé. Je vais emprunter la voie arduinna.
Merci beaucoup pour vos renseignements et conseils.
René (4860 PEPINSTER – BELGIQUE)
Je programme mon départ de Bruxelles pour la mi-mars.
Ce sont de bons conseils que tu nous donnes et j’en tiendrais compt.
De toutes façons, il y aura bien un jour où les lits seront tous occupés alors autant partir dans cet objectif de dormir dehor.
Je suis également preneur pour des conseils sur l’équipement, bien que j’ai déjà mûri le projet et fais un bon nombre de recherches.
Je souhaite le faire en une foi car je n’ai pas d’impératifs temps ni d’argent pour le moment.
Sincèrement Guillaume.
Bon chemin Guillaume !!! Raconte-nous tes aventures !
Bonjour,
J »adore ton blog que j’ai parcouru dans tous les sens. Pour le bivouac j’ai beaucoup pratiqué en spéléo et j’ai toujours trouvé ça génial, mais nous étions toujours plusieurs. Pour ma suite du chemin je vais m’équiper en sac de couchage et suivre tes conseils. Un seul mot : merci pour tes conseils judicieux et encore bravo pour ton blog!.
Jacques
http://www.chemin-de-jacques.fr
Bonjour, j’étudie sérieusement le concept des nuits à la belle étoile. En effet j’envisage de faire une partie du chemin l’année prochaine seule avec mon chien (un border collie), aussi vos conseil sont très utiles. pour mon parcours je ne souhaite pas respecter les jours /étapes, je veux le faire à mon rythme et à celui de mon chien, cela m’évitera la cohue des départs celle des arrivées et la foule sur le chemin (en règle générale)et surtout je veux pouvoir profiter, me ressourcer, méditer a chaque instant…Namasté
Est-ce que le bivouac est possible en France ? sur le chemin du Puy ou celui d’Arles ?
Merci Sylvie pour tous tes conseils, c’est très instructif ! Je compte partir sur le chemin bientôt et j’ai une inquiétude qui va peut être faire sourire mais j’ai une grande peur des serpents (dans le nord il n’y en a pas 🙂 et une amie m’a dit qu’elle en a vu plusieurs sur le chemin. Est ce que ce n’est pas dangereux d’en rencontrer et encore plus de dormir à même le sol et d’avoir une visite nocturne désagréable de ces petites bêtes ?
Eh bien… je pense que j’ai été piquée à la main par un serpent cet été en me couchant au bord d’une rivière en pleine canicule. Au départ, j’ai cru une piqure de taon, mais ça a gonflé, gonflé… Le lendemain, en montant une côte, grosse tachycardie… Et après ça, je lis dans un récit de voyage que ce sont les symptômes d’une piqure de serpent. Bon, n’en sachant rien, je n’ai rien fait d’autre que de continuer mon chemin et… je suis toujours bien là pour le raconter !
Sinon, pas de serpent la nuit, et dans les fourrés secs, ils sont assez peureux en entendant arriver le marcheur. Les sssseuls seprents que j’ai vus étaient hélas écrasés par une voiture.
Bonjour,
Bravo pour ce périple. J’ai le même ressenti quant à la manière de vivre le chemin. Dormir dehors fait partie intégrante de ce pèlerinage.
Je compte partir au printemps prochain du Puy-en-velay jusque Compostelle mais j’aimerai dormir en hamac car c’est très léger et surtout très confortable.
L’ayant fait, vous pensez que c’est envisageable partant du principe qu’il faut 2 arbres à chaque fois.
Merci.
Oui le hamac, c’est une très bonne idée !
je pars au mois de mai prochain depuis Signy l’abbaye seule avec mon chien . Je pensais partir avec une tente (1kg500) parce que je sais qu’il est difficile voir impossible de trouver un logement avec un chien . Votre blog me donne à réfléchir , si je ne peux pas m’en servir dans toute la partie espagnole , je la trimballerai pour rien ! Si je passe par la côte , y a t’il des campings ou des endroits où je peux m’installer ? Autant de questions se posent à moi et franchement je ne sais plus où j’en suis !
Chère Anne,
Avec un chien, la tente est une bonne idée car vous allez avoir du mal à trouver d’autres hébergements. Et si il pleut, mieux vaut éviter le camping sauvage. On peut planter la tente n’importe où pourvu que ce ne soit pas explicitement interdit et que vus repartiez tôt le lendemain matin (bivouac). Bons préparatifs !
Bonjour, je ne suis pas sur que le chien suivra au long cours sans problème de fatigue et de pattes. Beaucoup de pélerins ont fait cette expérience semble t il et leur chien a souffert. Il faut prévoir de pauses longues régulièrement.
Souvenez vous aussi que chaque kg compte alors, tente duvet, réchaud… on est vite à 14 kg. (je l’ai fait et c’est dur même pour un gaillard de 1,90 m).
Bon chemin
merci pour vos conseils Alain et Sylvie , depuis mon message ,préparatifs obligent j’ai trouvé un « pack » tente matelas et duvet qui pèse 2kg quant au chien ,choisi en vue de mon départ , c’est un robuste Jack Russel que j’équiperai de bottes et d’un sac à dos …si si ça existe et adapté pour les randonnées de longue durée . Il peut ainsi porter un peu de croquette et sa gourde .
coucou Sylvie,
Mon départ se fera fin avril début mai 2017 (heuu oups c’est dans deux jours l’an prochain hihi)
Finalement ma copine m’a lacher donc je pars seule et je vais faire le plus possible de bivouac (pas le choix, impossible de faire autrement je n’ai que très très peu de ressources pour vivre)
j’ai beaucoup lu, les blogs, les commentaires et j’arrête pas de prendre par ci par là des trucs ou astuces j’espère que je vais y arriver ….. bien sur vu mes handicapes, je prévois quand même de dormir en donativo en fonction (pluie, ou si mon corps me demande plus de repos) après tout un vrai lit me fera du bien je pense surtout au sec lol
tes conseils m’ont beaucoup aidée et je t’en remercie finalement je ne prend pas de tente car trop lourd avec tout ce que j’emmène déjà !
je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d’année et maintenant j’ai hâte de partir .. dur dur l’attente !
A bientôt Evy
Evy, nous partons à la même époque….en camping pour cause de chien et budget serré , comme toi je suis impatiente et je lis les blogs et autres forum ….je suis finalement arrivée à la conclusion que pour plus de confort j’allais partir avec un « carrix » fabrication maison avec l’aide d’un copain mécanicien . C’est peut être une solution pour t’éviter de porter trop lourd .Nous nous croiserons peut être sur le chemin , je te souhaite un bon camino
Bonjour, le chariot est une bonne option pour ceux qui emportent beaucoup de matériel. Il existe plusieurs sites ou l’on décrit leur construction. Les meilleurs sont faits avec une roue de VTT de 16 pouces et soit deux manche de balai de piscine rétractables en alu ou soit des branches de Wishbone de planche à voile. Cela ne doit pas inciter à prendre trop lourd et il faut penser a le faire partiellement démontable pour les transports en commun.
Bonjour,
Je pars seule normalement en avril de Reims, direction Vezelay, pour ensuite faire la jonction avec le Puy et enfin direction Compostelle. Je sais je suis cinglée
Je me demande si je ne vois pas trop grand, et j’appréhende. …
D’autre part je m’interroge encore si je prends une tente ou pas. Effectivement je ne peux me permettre de trop grosses dépenses au niveau hébergements, et de plus je crains le manque de ceux ci sur la première partie de mon parcours. En plus je ne suis pas pour le principe de réservation .
Mais une tente ça fait du poids en plus, trop de poids. …
Je ne sais plus quoi faire.
Merci pour d’éventuels conseils.
Sinon petit message à Anne qui part de Signy l’Abbaye avec son chien, je suis aussi des Ardennes A peut être notre future rencontre sur le chemin.
Buen camino à toutes et tous.
Chère Hélène,
Une petite tente est vraiment une bonne chose pour être indépendante vis-à-vis des logements payants. Il y en a des très très chères, mais aussi parfois de bonnes affaires chez Carrefour (un pèlerin cycliste croisé cet été avait une tente de cette enseigne, à 10 EUR, super légère et simple). Bon chemin, vous allez vous régaler !
Hélène ,il y a une tente qui ne pèse que 1kg , minima SL1 de camp , en plus un chariot à bagage facilite les choses…..si tu veux nous pouvons en discuter de vies voix et partager nos préparatifs…@bientôt ?
Bonjour,
Je possède déjà une tente facile à monter mais pesant 2 kgs.
Sinon que pensez vous du tarp ?
Et je pense effectivement, Sylvie, que je vais m’éclater. Même si je ressens une appréhension surtout pour les premiers jours. De plus, j’ai quelques soucis de santé. …
Mais j’espère que le Chemin va justement m’aider à surmonter ses soucis.
Anne pas de problème pour discuter.
A bientôt.
Bonjour, On trouve des tarps de 450 grammes à monter sur les batons de marche, des tentes monoparoi (condensation plus importante autour de 900 grammes (de préfence a monter sur batons aussi) et des tentes vers 1 kg . Une tente de 2 kg c’est tres lourd, peut être est il possible de n’utiliser que le double toit monté sur les batons (avec une petite adaptation) et avec un matelas mousse posé sur un morceau de couverture de survie épaisse…course à la légerté oblige. Vous pourrez consulter les site des MUL marcheurs ultra léger, ils ont beaucoup d’idées et donnent des avis sur tous les moyens d’alléger son matériel. Bon chemin!
Merci Alain, j’étais justement en train de réfléchir à une tente pour mon chemin vers Assise 🙂
Hélène , veux tu que l’on se fixe rendez vous quelque part , nous pourrions ainsi discuter , je vais assister à une réunion jacquaire le 28 janvier , je serai déjà + « au courant » ….A bientôt
Bonjour ,
Super votre blog Sylvie ! Cet été , je vais en randonnée en solo et compte bien faire du bivouac , je me prépare à cela depuis quelques temps car ça sera la première fois et donc merci pour vos conseils et astuces qui ne sont pas négligeables du tout , bien au contraire !
Merci beaucoup Béatrice pour ce petit mot qui me fait très plaisir ! Vous allez adorer le bivouac, j’en suis certaine !
Merci Sylvie pour les conseils! Cela me tente vraiment aussi de partir en lachant prise complètement, au plus près de la nature et de la liberté! même si j’appréhende un peu, votre article rassure!!!
Je pars cet été!…j’ai déjà bivouaqué, mais jamais seule! Une grande première!!!
Béatrice, peut-être allons-nous nous croiser? l’occasion de partager un bivouac qui sait?!!!
Bonjour!
je me demandais si on pouvait dormir dans les albergue sans sac de couchage?
Merci pour le tuyau!
Je ne le recommande pas car il peut faire froid et beaucoup d’auberges en Espagne ont jeté les couvertures par peur des punaises de lit…. Donc dans un sac à viande, on peut avoir froid, surtout après une journée fatigante ou pluvieuse
Félicitations pour ton camino. Merci infiniment pour le partage de tes expériences de bivouac.
Bonjour Sylvie,
Je voulais juste vous remercier pour les vidéos que vous postez sur YouTube à propos de votre expérience, sur le chemin de St Jacques notamment ! J’ai 19 ans, je vais partir seule sur le Camino Frances en août depuis Leon et je compte tester le bivouac 😉 je vous remercie pour tous les conseils que vous donnez, je trouve que vous êtes une personne solaire; vous êtes une réelle inspiration pour moi et vous avez accru mon envie de me lancer sur le chemin !
C’est formidable de tomber sur des personnes comme vous chez qui j’ai senti une grande bienveillance et gentillesse 🙂
Merci encore, je vous souhaite de merveilleuses découvertes à venir et beaucoup de vidéos !
Bonjour Sylvie,
Un grand bravo pour ton site qui est une mine d’informations aussi judicieuses que précieuses.
Nous envisageons, avec ma compagne, le Norte pour l’année prochaine (mai-juin) et sommes bien tentés par le bivouac sans tente. La promiscuité dans les albergues et le manque de « civisme » d’un nombre grandissant de pèlerins (le sont-ils vraiment ?) et la course aux lits commence en effet à nous peser sérieusement.
La réglementation relative au bivouac sans tente en Espagne se serait considérablement durcie depuis quelques temps d’après plusieurs sources.
Qu’en est-il vraiment ?
Merci à toi et buen camino.
Denis
Je n’ai pas connaissance de cette législation sur le bivouac, et il y a une grande tolérance sur le chemin de la part des riverains. Une tente est une façon de demander l’autorisation, et vous pouvez la planter dans le jardin des albergues, en profitant de la douche moyennant un petit paiement. C’est aussi un moyen de rentrer en contact avec les gens (demander à la mettre dans leur jardin, ou dans un lieu public). Sans tente, en s’installant le soir, il me semble que l’on ne peut rien vous reprocher. Se coucher sur le sol pendant la nuit serait-il un délit ??? Si vous avez des infos sur ce sujet, ça m’intéresse. Je pense que de nombreuses rumeurs sont répandues par les auberges, et par les autorités qui n’aiment pas les « électrons libres » (il faut savoir que votre identité est fichée à chaque passage en albergue, ce que personnellement je trouve très déplaisant).
Merci de partager toutes vos astuces, je pense partir mi-avril 2020 et grâce à votre blog j’ai l’impression d’être déjà en route…
Avez-vous une idée du climat mi-avril en partant de la voie basse à St Jeanpp et jusqu’à Santiago, pensez-vous que je pourrai bivouaquer ? Et les sandales ? (Avec des chaussettes peut-être ?:-)…
Merci d’avance de prendre le temps de me répondre,
Belles routes à vous
Manuela
Attention, la Meseta est en altitude et il peut y faire froid à cette saison. Je prendrais des chaussures fermées et pour le bivouac, une petite tente pour se protéger (surtout de la rosée et du vent). Mais en vérité, à cette saison, je préfère encore les albergues, qui sont encore désertes.