C’est avec mon amie Valérie, revenue du Chili pour quelques jours, que je ferai cette étape très symbolique puisqu’elle passe tout près de notre maison, à Vezin. Et comme Valérie aime bien lire la Bible, je ne résiste pas à reprendre un extrait de l’évangile de Saint Luc (XXIV 13-35) :
Alors ils se dirent l’un à l’autre : »Notre coeur n’était-il pas brûlant en nous tandis qu’il nous parlait sur la route et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? »
Ces paroles des disciples d’Emmaüs résument bien le profond bonheur qu’il y a à cheminer vers Saint Jacques, en communion avec la Nature, les âmes de défunts proches, des personnes qui nous ont confié leur peine et pour qui on a envie de prier,… C’est une démarche tellement différente d’une simple promenade.
Cette étape entre Sclaigneaux et Namur parait toute simple : il suffirait de longer la Meuse et en quelques kilomètres, on serait à Namur. Mais ceux qui ont tracé le chemin en ont décidé autrement…
D’abord, on monte dur vers Vezin, puis on redescend dans les Fonds de Wartêt par un chemin que j’adore car les arbres qui le bordent semblent former un tunnel parfait. On remonte vers Wartêt où se trouve le plus vieil arbre de Namur (un chêne de ??? ans), à côté d’une chapelle en ruines et d’une ferme-château qui le sera malheureusement bientôt si on ne fait rien. C’est pourtant un bâtiment exceptionnel.
Redescente vers la vallée de la Gelbressée et la belle Abbaye Notre-Dame-du-Vivier, puis remontée dans la forêt domaniale de Marche-les-Dames dont, si on ne se trompe pas, on ressort bien plus loin, à Beez, au bord de la Meuse, que nous avons longée jusque Namur.
En ville, nous nous arrêtons pour de bons « boulets-frites » près de la Tour Saint Jacques avant de reprendre le train vers la maison. Valérie s’envole déjà ce soir pour Santiago (au Chili) ! Je suis heureuse d’avoir partagé ce beau moment avec elle.
Suite de l’itinéraire : Namur sur les traces des pèlerins de Saint Jacques